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Nouvelles-(C)ontes

"-Vous me laissez seul avec lui, là ? Dit le ferronnier inquiet en se retournant.

-T'as pas à t'en faire, il est totalement, le commandant jeta un œil au détenu, sonné... Depuis des heures et des heures !

-Pas sûr que ça me rassure... chuchota-t-il en guise de réponse... au néant ! car le commandant c'était déjà empressé de fermer la porte derrière lui."

 

  Le ferronnier s'approcha, un vrai massacre. Des copeaux, de la sciure, des confettis emplissaient la salle. D'abord, il vit le lit, déchiqueté, l'oreiller éventré et des plumes de poule voltant au moindre courant d'air. Croyez-moi, cet endroit était aussi frais et humide que sous la plus grosse des bourrasques, la dernière, celle qui vient s'écraser sur vos vêtements imbibés d'eau, d'une tempête dont on entend encore les vrombissements au loin.

 

  Encore un pas, et la vision du criminel lui parvint. Il fut frappé d'un coup au cÅ“ur. Il recula, acculé par la honte du voyeur qui se fait prendre, mais espiègle, il s'entêtait et osait s'infliger à nouveau ce spectacle terrifiant et étonnamment beau... Après une hésitation de la tête, une douce danse de pas en va-et-vient sur les pavés reluisants à la seule lumière étouffée - une chandelle luttant contre la pénombre dans le coin opposé au meurtrier - il s'avança enfin, franchement.

 

"Bonjour... je viens réparer la cage... Fais pas attention, j'en aurais pas pour longtemps."

 

  Pas de réponse.

 

  L'artisan alors commença son examen. Ses yeux s'alignèrent sur les barreaux. D'abord, dans l'incompréhension puis, dans la constatation; il n'acceptait pas la réalité. Ces longues tiges de fer, brillants de leurs plus beaux éclats dans la lueur spectrale, étaient, autour de la porte, mutilées, violées.

 

  Soudain, il comprit l'incompréhensible, il s'obligeait à y croire, parmi les débris jonchant le sol, de minuscules étoiles scintillantes telle la rosée dans l'herbe du matin, et davantage le soir... des résidus, qui aussi incroyable que cela puisse paraître, attestaient du crime commis en ce lieu. Le métal si fort, si dur, mis en pièces, étalé en poudreuse, en particules brillantes attaquant les rétines de leur fragilité nouvelle.

 

"C'est... c'est impossible... tenta d'affirmer le ferronnier incrédule devant ce cimetière de fer, dont les quelques carcasses tenaient encore comme par une sorte de charme inéluctable."

 

  Il s'appuya sur la ruine d'un barreau afin de reprendre souffle, de revenir à la réalité, à ce qu'il connaissait, mais le peu de force qu'il mit alors dans son bras suffit à souffler le dernier étendard planté dans ce sol, témoin du combat, qui se résignait aussi à présent... Le reste de cylindre tomba.

 

  Glink. Bruit métallique sur le pavé. Écho qui à la recherche d'une victime se répétait et se répétait. L'assaut maudit atteignait déjà les tympans de l'artisan tremblant sur ses fondations, sous le poids de ce son lourd. Encore la barre de fer relance son attaque, elle rebondit sur les pierres, une fois, deux fois...

 

  Silence.

 

  Aucun signe d'alerte. L'homme dans la cellule avait tourné la tête lentement, sans tressaillir. Il fixait la lance de lumière. Il dévisageait la lance de lumière.

 

"-Tu ne m'auras plus, grommela-t-il.

-...Quoi? Tu... t'as dit quelque chose? Se risqua à demander l'homme libre après quelques secondes d'emprise."

 

  Pas de réponse.

 

  Il regretta cette question. Elle lui valut le droit d'être défiguré à son tour. Le détenu ne décollait plus son regard du ferronnier, et celui-ci d'abord emprunt à la peur, s'y accommoda à force d'aplomb. Il soutint son regard, pourtant... il déviait.

 

  Oubliant son défi, il baissait les yeux, examina ce qu'il n'avait encore examiné, le meurtrier. Presque nu, les muscles enserrés par sa peau tendue, sa peau tendue prête à se déchirer sous la pression des muscles fins et des os, dans une harmonie extrême... Les mains squelettiques, les longs doigts marqués par les articulations cartilagineuses comme des immenses poids, des boulets croupissant au bout des chaînes de dépressions, de creux dans cette vallée immaculée par la pâleur de l'hiver. Des ongles, de taille ridicule, qui lui inspiraient pourtant l'effroi, ils étaient grands, brandis, couche de neige sur la terre plus profonde, en osmose, d'un reflet de bordeaux sombre qui scintille dans les bouteilles de vin rouge, vieilles comme le monde.

 

  Il chutait encore, plongeait, aspiré et envoûté par ce portrait aux nombreux paysages. Des cuisses fortes se perdant en un genou épais puis en mollets étonnamment frêles mais toniques. Enfin des pieds, des pattes. Comme les mains, des pieds énormes, comme des racines d'arbres millénaires bien ancrés, que les pires ouragans n'ont pu délogés. Pourtant, ses orteils, d'un geste frénétique se recroquevillaient, comme ne trouvant plus le fond, essayant de se raccrocher à n'importe quel sol capable de l'accueillir. Les poils vibrant dans cet excès de vivacité, le seul qu'il ait pu remarquer pour le moment. Un duvet brun tirant sur le roux lorsque la candélabre s'aventurait jusqu'à ce coin de la pièce. Des ongles entièrement noirs de terre, abîmés, de rares brins de lichen et des parcelles de feuilles d'automne craquantes, délitées dans ce capharnaüm de cuticules.

 

  L'artisan avait plongé, l'air lui manquait à présent, il payait le prix de son observation. Il savait qu'il avait été pris à regarder le meurtrier.

 

  Une courte échappée.

 

  C'était assez pour le sauver. Un soubresaut, une vaguelette de vent qui vint s'échouer dans ses esgourdes. Il fut tiré vers le haut, happé. Il releva la tête, foudroyé par ce son doux, court et familier. Un simple courant d'air ? Ou un murmure des Dieux, soufflé au naufragé...

 

  Le prisonnier ne le regardait plus. Toujours la même inclinaison du cou, même direction des orbites, qu'on devinait derrière ses paupières vibrantes. Malgré tout, le prisonnier ne le regardait plus. Cheveux hirsutes, barbe encombrante, encombrée de morceaux et d'autres de restes – de quels restes ? - attisant la curiosité perverse de l'artisan. Les joues creuses, blanches, taillées d'une tranchée sombre, abrupte. Tout n'était que souillure sur cette forêt, cette calvitie enneigée, la pureté même n'était que souillure...

 

  L'innocence ?

 

  Une larme. Des perles de fer meurtrissaient son visage, en de petits picotements irritants. Le goût du crime jamais ne disparaît. Il pleurait, à larmes lentes. Un type de larmes particulier, celles qui se suspendent. Celles chargeaient de vérité qui peu à peu se révèlent. Elles coulaient sur la joue de cet homme, des larmes qui réfléchissent. Qui ruissellent de plus en plus doucement, de plus en plus légères, qui perdent leur poids si lourd au fur et à mesure qu'elles dégagent une réconfortante chaleur à celui qui les a versées. Les méfaits ne sont jamais oubliés, les faits disparaissent. Les crimes sont publics, les actes de bonté sont intimes. C'est ce que ces larmes signifient.

 

  Un homme innocent. C'était ce que voyait le ferronnier dans ce coin de pénombre, car à la vue de ces larmes, il se sentait invité à l'intimité, plus que ça, il la comprenait, en était sûr, se l'appropriait et l'apprivoisait, s'en faisait maître.

 

"Vous... c'est vous qui avait détruit ces barreaux ? C'est ce qui vous vaut cet emprisonnement ? Tenta d'articuler le spectateur de ce théâtre immobile."

 

  L'innocent leva la tête vers les lèvres de son interlocuteur, attendant la réponse libératrice, puis laissa son regard glisser sur les résidus jonchant le sol.

 

"Oui, vous... Vous avez libéré un autre détenu ? C'est là votre crime ?"

 

  Il n'attendait plus de réponse, il était confiant. Il savait, il comprenait que le détenu n'était rien d'autre qu'un pauvre hère qui n'avait pas eu la chance d'être insensible.

 

"-Voilà ! C'est vous qui avait sauvé le vieux Jack ? C'est vous, n'est-ce pas ? Accéléra le ferronnier soulagé. Vous n'avez pas commis d'horreur que je ne saurais dire ?! Vous avez brisé cette cage pour... un ami ! Ah ah, je... je suis...

-J'ai tué ma fille."

 

  La flamme s'éleva, clair-obscur contrasté, manichéisme inversé... Les éléments même voulaient mettre en lumière sa culpabilité.

 

"-Vous... vous ? Non. Vous n'êtes pas... Rob... il fut interrompu par un mouvement de main.

-Robert Hood. Si. Ecoutez-moi... Ne me croyez pas, je ne veux pas de votre sympathie, je ne veux pas de votre empathie... Je veux simplement... - le vieux loup se leva – Je veux simplement mettre de l'ordre dans mes pensées."

 

  Le ferronnier en une fraction de seconde avait déclenché, instinctivement, l'activité entière de son cerveau. C'était trop pour réfléchir, trop pour agir, pendant un petit temps, une telle pression cérébrale n'était qu'un flou, un non-lieu de pensées, sans attente avortées. Finalement, son corps commença à se mouvoir, de manière lourde, embourbé d'indécisions, l'envie de partir freinée par...

 

"Stop. Ne partez pas." dit simplement le détenu d'une voix posée, suave, d'une fermeté douce.

 

  L'artisan scrutait Robert Hood, ne clignant pas des yeux, attentif au moindre mouvement... ou au moindre détail ? La fascination semblait dépasser la peur, et l'artisan regardait à présent comme on regarde son confrère artiste travailler son oeuvre... Non... Que faisait-il ?! C'était insensé ! Il sortit de sa pétrification, cette fois d'un geste rapide, d'une désapprobation physique, rictus nihiliste, cela n'a pas pu exister. Pourtant, ça a existé... suffisamment longtemps.

 

"-S'il-vous-plaît..." lâcha Rob, comme sa voix le lâchait en un déraillement désespéré, le contour de ses yeux rougeoyants, picotant d'avoir trop pleuré.

 

  L'autre ne dit mot. Il en était incapable. La mâchoire serrée, les lèvres entrouvertes, mais pas de son dans ce gouffre de peau sèche, caverneuse... Il n'était plus maître de rien, et ne répondait qu'à une demande externe, hors de lui, il n'était pour l'heure, que le réceptacle. Le réceptacle de quoi ? Pour l'instant, c'était confus, il n'en avait aucune idée... Un repentir ? Un plaidoyer ? Une... confession ? S'apprêtait-il à l'instant, à ne plus être, à devenir objet... simple boîte de Pandore ? Mais boîte de Pandore vidée, où il faudrait ranger à nouveau tous les maux, les gérer... les accommoder, avec l'espérance ? Sans le comprendre, il s'assit sur le coin du bureau, comme un objet ayant accepté sa condition.

 

"J'ai tué ma fille. Je n'en suis pas fier. Je ne m'en souviens même pas... Non je me mens à moi-même ! J'en ai des bribes bien sûr, ça me revient parfois... des réminiscences fulgurantes, mon esprit est... totalement encombré. Je dois tout dire, je me suis tu longtemps."

 

  Il commença à faire les cent pas, le long du mur, dans l'ombre.

 

"J'ai parfois l'impression qu'un autre me prend en otage. Je ne dis pas ça pour plaider la folie, je ne dis pas ça pour chercher une excuse, je ne cherche pas votre sympathie, j'ai tué ma fille, bon dieu ! - Il marqua une pause brève, dans son discours comme dans sa marche. - Je ne dis pas qu'il faut m'excuser, je dis qu'il faut me comprendre ! Vous saisissez la nuance n'est-ce pas ? J'ai été un bon père, Lucie pétillait de joie, de vie... Vous le saviez tous ! Même vous que je ne connais pas, le saviez sans doute ! Lucie était tout ce qu'il y a de plus vivant, tout ce qu'il y a de plus heureux, de plus pure... Seulement parfois, le mal nous prend, ce n'est pas excusable, j'ai fauté, putain, oui j'ai fauté, je l'avoue. JE L'AVOUERAIS MILLE FOIS S'IL LE FALLAIT !"

 

  Sur ces mots il frappa le mur de pierre du poing, avec une violence incontrôlée, puis il les répéta, en fixant la bougie, à l'opposé de la pièce, en se penchant même vers le sol où elle était posée. Il resta dans cette position, comme attendant quelque chose, le souffle court, haletant... Puis il se redressa, leva le doigt vers le ferronnier, qui assistait, neutre.

 

"Je l'avouerais mille fois s'il le fallait, s'il vous fallait un coupable... Car oui je le suis, je suis coupable, j'ai tué ma fille. Mais bon sang, comprenez ! J'étais autant prisonnier hier que je ne le suis aujourd'hui. Le mal m'a pris. Des accès de colère, des accès de passions, des accès naturels pourtant, que je n'ai pas su réprimer, je l'avoue, c'est là mon crime ! Une fois, il a suffit d'une fois..."

 

  Il tomba sur le sol... Les genoux cagneux claquant sur le grès, un cri de douleur étouffé, des sanglots... Son regard perdu, dans les méandres de ses pensées, dans les lézardes des pavés... Dédale de dalles, labyrinthe éreintant, il releva la tête après quelques temps.

 

"Maintenant, j'ai peur de la lumière. Je l'ai en horreur. Il est si difficile de bien agir, si difficile de vivre... Le mal m'a pris une fois, une simple fois, et ça a suffit ! Je ne peux plus revenir en arrière, même si je le voulais... L'ombre est plus accueillante, l'ombre ne vous juge pas ! Le bien, la morale, la justice... J'aimerais, oh que j'aimerais y parvenir, mais c'est trop, c'est une torture, c'est d'une implacabilité trop certaine, j'ai fauté, j'ai fait l'erreur, une fois, une erreur gravissime, certes, mais une fois ! Sans en être conscient, j'étais innocent, aujourd'hui je suis coupable, c'est sûr, mais n'étais-je pas alors innocent ? Jusqu'à avoir fait l'acte ultime, n'étais-je pas innocent ? Le mal m'a pris, je n'étais plus moi, parfois je me transforme, parfois je deviens un monstre, un animal, un prédateur, mais je ne le choisis pas, c'est ma nature, j'ai tout tenté, j'ai tout tenté pour la réprimer, mais le mal n'est-il pas trop grand ? Le mal n'est-il pas omniprésent, un point d'attraction sans cesse là, autour de nous, tentant, non par envie, on n'a pas envie de faire le mal... Non, je n'en avais pas envie ! Tentant, un mal tentateur, qui a ses combines, qui a ses pièges ! Et moi... et moi... J'ai laissé faire."

 

  L'homme fondit en larmes. Le ferronnier réprima quant à lui son flot. Il ne devait pas excuser l'inexcusable, pourtant maintenant, il comprenait. Le simple fait d'avoir écouté, le mettait dans l'exacte position du meurtrier, il avait daigné écouter le mal, se faisant il avait un choix à opérer, le même choix qu'avait eu à faire le meurtrier : se battre contre sa nature, ou l'accepter. Et il le savait, se battre n'était pas chose aisée.

 

"Elle... me hante."

 

  Robert Hood avait pour la première fois regardé le ferronnier dans les yeux. Il se relevait doucement, les yeux fixes, à quatre pattes puis tout à fait relevé, il s'avançait lentement vers l'artisan, les yeux grands ouverts.

 

"-Elle? Interrogea bredouillant l'objet sur le bureau.

-La lumière. La justice. Lucie. Je ne sais pas. Elle me hante. Je suis dans un perpetuel cauchemar, des formes fugaces m'apparaissent. J'ai tout essayé. Je la vois, partout, tout le temps. Elle est là, à côté de vous, elle est là derrière moi. Je la vois, je la sens. J'avoue ma faute, j'ai honte de l'avoir commise, mais la lumière, oh non, la lumière... elle, elle n'a pas honte. Elle se montre, s'expose, comme autant de tableaux horribles s'imposant à mon esprit. Elle est si grande, si impitoyable... Elle me regarde, je la vois et... je ne peux plus la regarder."

 

  Il s'avançait toujours lentement vers le ferronnier, son discours n'était pas celui d'un dément, il avait l'air tout à fait sobre, tout à fait conscient, aussi quand il saisit un bout de barreau taillé comme un pieu luisant, la boîte de Pandore ne réagit même pas, laissant s'échapper l'espérance.

 

"Je vois Lucie. Elle est si belle, si blanche, si lumineuse... Si lumineuse qu'elle m'aveugle, que je ne vois plus où est le bien, où reprend le sentier... Dans la forêt J'ai fermé les yeux pour ne plus la voir. Paupières fermées, derrière ces cloisons de peau si peu épaisses... La lumière me parvenait, m'éblouissait, le fantôme de Lucie De la justice se moque de moi... Elle veut achever son travail... Ma tristesse n'est pas suffisante Oh que non elle veut plus, elle exige de moi davantage. Même les yeux fermés, même les yeux fermés, la lumière grandit, elle me brûle la rétine, même les yeux fermés, l'ectoplasme de Lucie commence à poindre au travers de mes paupières de ton cerveau, même les yeux fermés je ne peux pas m'enfuir, elle me retrouve, elle est là, toujours là, MÊME LES YEUX FERMÉS, MÊME LES YEUX FERMÉS MÊME AVEUGLE LA JUSTICE ME CONDAMNE!"

 

  L'homme-loup s'était jeté sur la boîte de Pandore, la jetait au sol. Ses os déchiraient sa peau, en un râle rageur il s'exclama plusieurs fois "TUEZ-MOI! TUEZ-MOI! S'IL-VOUS-PLAIT! TUEZ-MOI! JE N'EN PEUX PLUS! TUEZ-MOI!" et se faisant, se tenant au sol au-dessus du ferronnier livide, il commençait à se fracasser la cage thoracique en se frappant du poing, de ses mains devenues pattes, tenant fermement le pieu de fer, se frappant à en saigner, à se casser les os. Sa bouche devenait gueule, le lycanthrope détruisait sa nature "TUEZ-MOI!"

 

 

  Le loup-garou qui n'était pas arrivé au bout de sa transformation sentit le long de son crâne, et de son presque-museau, quelque chose de chaud... Il releva la tête, vit le commandant à la porte, le canon encore fumant. Il se toucha le front, lâcha le barreau aiguisé, il vacillait lentement... Il regarda le ferronnier dans les yeux et lui susurra en un souffle : "Merci." Puis, il s'écroula.

 

  Ses forces le quittant, n'entendant plus que des bourdonnements, ne voyant plus qu'une mer agitée de couleurs sans forme... Robert Hood se sentait pris d'un soulagement, il regagnait à présent le calme... Mais dans son dernier instant de vie, le fantôme de Lucie lui apparut, clairement, avec un rictus moqueur, un sourire sincère, et sincèrement horrible : J'ai gagné

     

 

 

 

 

 

 

Robert Hood

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